Bon, je prends la décision de poster ici le fameux article. Puisqu'il est en accès libre sur FB, on peut le copier.
Mais pour respecter le travail intellectuel, je doit citer L'arnaque Virtuelle qui a écrit cet article.
Lien direct :
https://www.facebook.com/home.php#!/notes/larnaque-virtuelle/ma-bimbo-paye-et-tais-toi-/106031796157977
De quoi on parle ?« Ma Bimbo » est un jeu internet où il est question de s'occuper d'une fille (une bimbo), l'habiller avec des tenues à la mode, cumuler les conquêtes masculines, la maquiller, la coiffer et la rendre populaire (via le forum du site) afin de remporter une élection de beauté.
Pour passer les différents niveaux du jeu, la fille doit remplir des objectifs (au nombre de 91 pour l'instant).
Ce jeu est gratuit et ouvert à tous.
On peut obtenir de l'argent virtuel supplémentaire (en plus de celui gagné par le métier de son héroine et de son généreux mari du moment) via un système de paiement réel (codes allopass, paypal, tickets surfs, sms, téléphone fixe).
Ce jeu se veut amusant, en décalage avec la réalité, la caricaturant même. Il s'adresse à un public plutôt jeune, même si à la base ce sont des joueurs adultes qui ont lui donné cette envergure. Qu'est ce qui cloche alors dans ce jeu rose bonbon ? Tout ou presque à vrai dire.
Il part lentement, mais sûrement à la dérive.
Le nombre d'inscrits : intoxLe jeu se targue d'avoir à ce jour pas moins de 9 millions d'inscrits. C'est vrai, il y a bien 9 millions de noms de bimbos différentes, mais en creusant (pas trop loin en plus), on s'aperçoit que le nombre réel de joueurs approche plus des 500.000. Ce qui reste tout de même fort honorable.
Pourquoi ce décalage? La société éditrice du jeu ne nettoie pas (volontairement) sa base de données et ses millions de bimbos fantômes. Elle vante ainsi son « succès » sur de faux chiffres.
Quid des bimbos fantômes ? Il y a 2 genres de fantomettes : celles qui se sont inscrites mais qui n'ont pas poursuivi plus loin (pour des raisons évoquées plus loin), et celles qui sont les « soeurs » de celles existantes. Elles ne jouent pas au jeu, elles servent juste à donner des points à l'officielle dans cette quête du titre de plus belle bimbo. Le jeu n'autorise qu'à une seule bimbo par personne. Malheureusement, les dérives et triches sont fréquentes (pour ne pas dire monnaie courante). Basé sur un système obscur de nombre de points à avoir pour pouvoir prétendre au titre (très envié) de bimbo de la semaine, l'élection révèle les comportements les plus bas de la nature humaine. Les joueuses les plus jeunes (et quelques anciennes) rivalisent dans l'art de la délation et/ou du dédoublement.
La triche : infoTricher ou jouer, pour certaines cela revient au même. Pour un trophée en pixel (parce que c'est bien ça le seul gain de cette élection plus quelques sous virtuels), la triche prend une ampleur considérable sur le site. Création d'autres poupées virtuelles toutes acquises à la cause d'une principale, organisation de demandes de votes via la messagerie interne du site, du forum officiel, d'autres forums et blogs, et cerise sur le gateau, via la page Facebook officielle du jeu. Le règlement, rappelé à longueur de temps dans le forum officiel, précise bien que la demande de votes est interdite. Et pourtant, chaque semaine, parmi les 3 bimbos gagnantes, il y en a toujours une qui a "filouté". Bel exemple de valeurs pour des joueurs très jeunes (tu triches et tu gagnes, si tu te fais pas attraper).
La triche concerne également l'argent virtuel du jeu. Les bimbos d'Or, monnaie locale, font aussi l'objet d'une triche organisée. Sur le même principe que pour l'élection, les joueurs futés se créent d'autres poupées virtuelles, les défient en misant de l'argent virtuel et gagnent leur combat facilement vu la différence de points d'expérience en encaissant le portemonnaie de la fausse bimbo au passage.
Le joueur n'est pas un client : intoxLe site martèle à tout va que le joueur n'est pas client, car ce jeu est gratuit. Oui, à l'inscription il l'est. Mais à mesure qu'on progresse dans le jeu, tout est fait pour inciter à la dépense de vrais euros. Certains objectifs de niveaux de la bimbo peuvent se passer sans forcément aller là banque. Il suffit de s'armer de patience pour cumuler l'argent virtuel nécessaire pour valider l'objectif. Mais malheureusement, cela ne suffit toujours pas. Les concepteurs inventent chaque semaine de nouvelles fonctionnalités au jeu (actions à réaliser, vêtements ). Les joueurs, s'ils ne veulent pas être largués dans leur progression, se voient alors contraints de recourir à la banque (la vraie) pour obtenir de l'argent virtuel supplémentaire.
Le règlement du jeu à plusieurs fois changé (sans en informer les joueurs !) afin de légitimer cet appel (à peine dissimulé) au code allopass. Des actions qui n'étaient jusqu'ici qu'optionnelles dans la vie bimbolandienne deviennent obligatoires pour obtenir le niveau. Ces actions coutent évidemment un bras en argent virtuel. Les objectifs de niveaux deviennent carrément démentiels à mesure que l'on progresse dans le jeu. Si on veut suivre la cadence, un seul remède : la case banque.
Cette case banque compte tout ce qu'il est possible de faire en terme d'argent dématérialisé : codes allopass, tickets surfs, numéros de CB, appels depuis un téléphone, paypal. Il n' y a que l'embarras du choix ! De plus, pour satisfaire une clientèle toujours plus jeune et plus exigeante dans la rapidité d'évolution de sa poupée, le site fait bien les choses. Pour l'appel depuis un téléphone fixe , le site affirme qu'aucun intitulé comportant le nom du site consulté n'y apparaîtra. Jeunes gens, appelez et dépensez sans que vos parents soient au courant. Elle est pas belle la vie ? Ce léger "détail" n'est d'ailleurs pas porté à la connaissance des parents, dans la fabuleuse Lettre aux Parents qu'ils ont rédigé. On y fait seulement mention de l'achat d'argent virtuel via allopass et tickets surfs (qui eux sont contrôlables).
Les pages du site comptent également un nombre impressionnant de publicités marchandes. A chaque clic sur cette page, les concepteurs encaissent une commission. Ils ont même pensé à la personnalisation de la page d'accueil de son portable qui elle aussi est soumise à l'envoi d'un sms à 3 euros. Ils se sont dernièrement lancés dans une boutique de produits dérivés.
Vicieux ou étourdis ? Ils ont crée il y a quelques temps une opération tombola avec une vraie marque. Des vrais lots à gagner. En contre partie, le joueur devait envoyer sa participation via sms (code allopass encore une fois). Tout le monde avait une chance de gagner (comme au loto). Sauf, qu'une fois lancée, cette tombola n'était réservée qu'aux joueurs vivant en France (c'était écrit en tout petit dans le règlement du jeu et qui va voir le règlement du jeu ? Personne) . Quid des joueurs "étrangers" qui ont envoyés leur texto payant mais qui n'étaient pas éligibles ? On ne l'a jamais su.
La logique commerciale des concepteurs, normale car ils doivent bien gagner leur croute, prend une tournure extrême. Surtout lorsqu'il s'agit d'un public très (très) jeune (le site est soit disant déconseillé aux moins de 12 ans, or les 7 - 12 ans représentent un tiers de la communauté).
Le jeu est rempli de bugs : infoQuand bien même le système demande un investissement financier, mais pour un produit qui se veut irréprochable. Or ici, c'est ce que l'on peut communément appeler "un foutage de gueule". Le jeu est instable au possible. Pas un seul jour sans que ne soit signalé un bug. Et tant qu'à faire, pas des petits bugs. Du beau, du bon, du bien lourd. Celui qui empêche de jouer normalement.
Les concepteurs bricolent des pansements sur un code, au lieu de le réviser complètement. Cela donne lieu à des scènes cocasses comme le jeu fonctionne pour ceux qui jouent sous mozilla mais pas pour les autres. Du bidouillage d'étudiant en 1ère année d'informatique. Pour preuve, la conception il y a 1 an (déjà) d'un jeu dans le jeu basé sur la culture générale mais qui ne fonctionne toujours pas malgré d'innombrables interventions techniques (qu'ils disent). Par contre, ils ont été prompts à créer une appli Iphone qui fonctionne. Ah oui, c'est vrai ils ont crée une appli banque !
Poudre aux yeux, ils rénovent des parties du jeu qui, elles, fonctionnaient bien sous prétexte de modernisation. Sauf que là, maintenant elles ne marchent plus très bien !
Tu la fermes ou je te la ferme : infoBien plus qu'une communauté de joueurs, le jeu tendrait à devenir une secte proche de celle des Bisounours. Il existe un forum sur le jeu avec diverses sections : pour les grands, pour les petits, pour les méchants et les gentils. Ah non, on me souffle dans l'oreillette que la section des méchants n'existe pas. Elle est même prohibée.
Ce forum est l'antichambre des princesses disney et justinophiles. Si par un hasard hasardeux, un joueur vient à faire un commentaire déplaisant sur le jeu (les bugs, le fric, la censure présente, ...), il se verra gratifier manu militari d'une exclusion définitive du forum. On ne parle pas d'insultes ni de propos racistes ou homophobes hein. Juste de personnes qui ont osé émettre un avis sur le jeu. Mais avant d'être banni, le joueur jouira de quelques minutes de reproches bien sentis d'autres jeunes joueurs aveuglés (tu n'es qu'un ingrat, les admins font tout leur possible malgré leur vie privée, si tu n'es pas content va voir ailleurs) et d'humiliation publique par l'équipe modératrice (tu vas voir ce que tu vas prendre).
Propriété intellectuelle à sens unique : infoLe jeu est soumis à la loi de la propiété intellectuele concernant toutes ses créations (graphismes, kits graphiques, ...). Normal car après tout, c'est eux qui l'ont inventé et la graphiste qui l'a crée. Pas le droit, donc d'utiliser des images du site pour alimenter un blog, site, broderie sur un coussin pour mamie, peinture à l'huile pour le salon... .
Mais rassure toi petit joueur bancable (prononcer bankébeul) , tu peux créer des décorations originales pour ton logement. Tu peux même créer des tenues qui n'existent pas pour ta poupée (pour t'amuser seulement car tu n'as pas de chance qu'il soit crée sur le site car ton minable petit avis ne compte pas). Et comme tu es très fier de ton travail, pour le faire partager à la communauté, tu le postes dans le forum du jeu.
Sauf que là, la société s'approprie ton travail et peut même l'utiliser pour illustrer d'autres pages du site. Et si par malheur, ton travail ne respecte pas certaines règles et qu'une réclamation est déposée, tu devras défendre toi même (et à tes frais of course) la société. Tout cela est écrit noir sur blanc dans les conditions d'utilisation du site (CGU).
La graphiste, reconnue par ses fans du "Mont Dentier", est une vraie mine d'inspiration. Des noeuds, du rose, de la robe de princesse Disney et encore des noeuds pour habiller, je le rappelle, une bimbo ! Sauf que le problème est que ses créations ne sont pas le seul produit de son imagination fertile. Ils sont aussi le produit d'un bon doigté dans l'art de décalquer des choses existantes. Que ce soit pour les habits ou les objets déco la Princesse, comme elle aime se faire appeler, pratique quelquefois la technique du " je pixelise une chose existante pour faire croire à un dessin original sorti de ma tablette graphique". Si elle essayait de redessiner un produit existant pas de souci. Là, on parle de carrément décalquer (technique photoshop) des photos ! Le concept de propriété intellectuelle n'est valable que d'un seul côté.
Dépendant tu seras : infoTout est fait pour fidéliser la clientèle. Jusqu'à mentir. La société promet des nouveautés, qui n'ont certainement pas été commencées, depuis plus de 2 ans (une cuisine, une agence de voyage, des améliorations techniques pour la jouabilité). Le joueur, qui a investi du temps et de l'argent, même s'il se lasse, se sent "obligé" de rester jusqu'à ces nouveautés pour voir si cela en vaut la chandelle. Et pendant ce temps, d'autres nouveautés nécessitant un maximum de moyens (en argent virtuel) éclosent. Bref, comment faire passer la pilule en mettant des innovations anecdotiques. Et le cercle vicieux continue de plus belle. Et surtout, ne vas pas te plaindre sur le forum que tu attends car tu prends la porte fissa.